Antiquités des Bains
de Montferrand, communément appelés les Bains de Rennes.
Ce mémoire a été fait en 1709 - par Mr DELMAS qui a été curé
du dit lieu pendant 60 ans - quoiqu'il ne soit pas signé,
il est original, et écrit de la propre main du dit DELMAS.
Il y a dans le diocèse dallet un village qu'ons apéle les
Bains de Montferrand ou communément les Bains de Rénnes
il y a trois sources d'eau de diverses degré de chaleur on
connaît la bonté par les bons effets qu'elles opèrent tous
les ans. On connaît parce qu'on y trouve que les Romains ont
habité à cet endroit. Il y a des restes de vieilles masures
de grands bâtiments d'une dépense extraordinaire. Mr CATEL
conseiller au parlement de Toulouse dans son livre des antiquités
de Languedoc en fait mention de ce lieu et il dit qu'on y
a trouvé deux Idoles une Jupiter et une Mercure. Il y a des
pierres dont l'inscription marque son Entiquité. Il rapporte
cette inscription mais il ne l'explique pas. Le curé qui est
à présent aux Bains possède cette pierre (dans son cabinet)
c'est un pied destal, on y lit la partie supérieure un C.
Après tout le long POMPELIUS QUARTUS au dessous il y a I.
A. M. et plus en bas suo de lautre côté de la pierres
il y a un laurier. Plusieurs antiquaires en ont donné les
explications suivantes mais elle n'a pas agrée cy quelqu'un
voulut cy appliquer il feront bien plaisir aux curieux. Voici
quelques explications : les uns disent que le POMPIUS QUARTUS
est le père du grand POMPÉE qui a été le cinquième de ce nom
comme il parait par son fils qui est appelé POMPÉUS QUARTUS
dont il est parlé dans l'histoire et qu'il fut vaincu par
AGRIPA beau fils du AUGUSTE dans la Sicile. On explique l'inscription
en cette manière C. néius pompéius quartus amico Julio
inilitis suo ou amico Julio maximo suo on a conjecturé
que la grand POMPÉE en allant en Espagne lors que du temps
de SILLA. Il y vint combattre SERTORIUS, ce grand prince laissa
après sa mort deux enfants un qui porta le nom de C. NÉIUS
POMPÉIUS et l'autre SEXTUS POMPÉIUS qui fut défait dans un
combat naval en Sicile et l'autre en Espagne. POMPÉE
allant en Espagne passant dans ce pays un de ses grands amis
ou de ses officiers étant mort il fit dresser un espèce de
mausolée ou colonne sur son sépulcre et c'est une de ces pierres
par conséquent on prétend que cette inscription sépulturale
il parait ridicule qu'on prétende que pompée est passé par
ce méchant endroit mais on cessera d'en être surpris si on
sait qu'on voit des marques manifestes que la charrette est
passée par des endroits où à présent les hommes ne peuvent
plus passé. On trouve aux lieus des Bains à la campagne, quantités
de morceaux des urnes quelquefois presque entières où il ne
manque que le cou ou le bras. Le curé en a deus dans son cabinet,
il en fit arracher une de la terre qui l'en sortit lui-même
la cendre. Il y avait des os qui n'étaient pas bien brûlés.
Il y trouva un cure oreille avec un croissant au bout avec
un fort petit dard pointe et parce que les urnes ne sont que
de terre cela fait conaitre quelles sont plus anciennes que
le temps des Romains car CÉSAR nous apprend livre 8e de
Bellum gallorum que c'était un usage des gaulois de brûler
leurs morts et nous savons d'ailleurs que les peuples asiatiques
prirent cette coutume qui de commença de s'établir parmi les
Romains que du temps de SILLA qui ordonna que son corps fut
brûlé après sa mort ce qui dura ensuite jusqu'à l'Empire d'ANTONIN.
Sur ce principe on dit que ses urnes peuvent être des gaulois
et non pas des Romains que par ainsi. Elles sont plus antiques
car si elles étaient des Romains on en trouverait d'une matière
plus riche que brique car nous lisons que les Romains ont
porté leur vanité à en faire d'or, d'argent, de parfile, de
plomb, de marbre et de verre les paysans du lieu des Bains
en labourant, trouvant en si grande quantité des médailles
de bronze et qu'ils vendaient aux chaudronniers. A poids de
cuivre on en ramasse encore de temps en temps principalement
quand on fouille à certains endroits. Il y a le curé qui est
présent aux Bains a averti les paysans de lui porter celles
qu'ils trouveront, ce qu'ils font. Il en a une grande quantité,
de toute espèce : d'or, d'argent, de grands et de petits bronze,
plusieurs antiques qu'il ne ait pas déchiffrés. On en trouve
une grande quantité d'argent sarrasins qui n'ont ni lettres
ni figures mais seulement quelques caractères mal fait. Le
curé a une grande quantité de figures en relief qu'il n'a
pas encore déchiffrées. On mettra au fond de ses mémoires
celles qu'il a déchiffrées mais il est à propos de donner
plutôt quelques coniécture d'où vient ce qu'on trouve à cet
endroit, seulement vue une si grande quantité de médailles
non seulement des Empereurs Romains mais encore du temps de
la République et d'auparavant même, il y a apparence qu'avant
les Romains, les Gaulois de ce pays avaient déjà bâtis aux
Bains mais ce pays est si destitué d'historiens qu'on ne peut
rien assurer ce qu'il y a de certain ce que les Romains ont
fondé des envahissements dans tout ce pays. La première colonie
qu'ils établirent dans les gaules fut dans le pays des Volques
téctosages dans lesquels ce pays se trouve renfermé puisqu'il
s'étend de Toulouse jusqu'au cap de Creus mais pour faire
une époque certaine de leur établissement dans le haut de
Rases qui est ce pays. Ils n'avaient aucune ville considérable
qu'on trouve dans les anciens auteurs, on croit que c'était
Rennes par les marques qu'on y voit de forts anciens bâtiments,
endroit qu'il semble que la nature ait fait exprès pour une
forte place l'on peut dire que ce fut environ le temps que
SILLA envoya CAJUS HEMIUS en Espagne pour y convaincre SESTORIUS
qu'ils avaient fait soulever les Espagnols contre les Romains
et après que ses vainqueurs des nations ce furent rendus maîtres
de Volques, areconiques qui habitaient le beau Languedoc,
cet établissement ne fut pas encore considérable lorsque l'an
du monde. Il devint fameux mais il devint formidable
après lors que l'an du monde 3885 et l'an I I C avant Jésus-christ
MARTIUS NARBO vint établir à Narbonne pays des tectosagues
qu'on appelait aussi atasins à cause du fleuve Atax aude qui
passe dans ce pays. La dixième colonie des Romains qu'on appelait
colonie decniménorum laquelle fut augmentée par les
ordres de Jules CÉSAR qui la fit appelé Colomnia
Sulia patena comme il se peut justifie par plusieurs inscriptions
qu'on voit à Narbonne. La colonie qu'on établit à Béziers
fut tirée de la légion 7e et l'appela Colonie Septimanarum.
On en établit une a Nîmes qui fut tirée de la légion qui alla
en Égypte achever de vaincre MARC ANTOINE et c'est pour cela
que la colonie et la ville de Nîmes ont pour armes un crocodile.
Ceux qui habitaient aux Bains ont été tirés aussi de cette
légion et c'est pour cela qu'on y trouve plus de médailles
de cette colonie que les autres. Pour Montpellier il est trop
moderne pour avoir eu des colonies et Carcassonne n'ayant
le titre de cité que du temps du grand Constantin on peut
dire qu'elle obéissait au pré-consul ou préfet des gaules.
On fixe l'époque de l'établissement de ces colonies dans notre
Languedoc qui était le pays des Volques tectosagues après
le temps auquel QUINTUS FABIUS MAXIMIS après avoir soumis
les saliens vaincus les volques arconiques se rendit mettre
des volques tectosagues qui est ce pays des Bains lorsqu'il
n'y avait point de colonies établie en un endroit de ce pays.
Répondait au préfet de la Gaule BRACATA qui avait son tribunal
à Narbonne, AUGUSTE acheva de vaincre tous ces pays. Il établi
quelques temps son habitation à Narbonne et il n'est pas assurer,
mais y croit néanmoins qu'il est vrai avoir trouvé ici une
médaille d'un veu qu'on avait fait à ESCULAPE pour la santé
d'AUGUSTE qui était malade à Narbonne. Les Romains établirent
leur habitation plus dans cet endroit des Bains non à cause
des mines et minéraux y en oians quantité de diverses espèces.
On y voit des travaux effroyables de trous forts profonds
qu'on à fait pour en tirer l'or et l'argent de la montagne
que l'on appelle Roqenegre. L'étain et le fer et plus particulièrement
le plomb se sont tirés et on en pourrait tirer encore mais
on voit qu'on en a tirer une quantité prodigieuse de la montagne
de cardou Lambre le blanq d'Espagne le jaiet abondent. Ici
on en tire toujours, on voit dans la campagne quantité de
fourneau qu'on avait fait pour fondre ses métaux mais secondement
ce qui attira plus les Romains à s'établirent ici se sont
les bains et il est très sur que le peuple s'est toujours
piqué d'avoir des bains qu'il nommait termes où il se baignait
et se lavait presque autant de fois qu'il voulait mange que
leur vanite les avait rendu très nombreux et très magnifiques.
AGRIPA en fit bâtir un à ses dépends l'année de son edillite
jusqu'à 70 pour l'usage du public. Les esclaves en avaient
à leur propre. PLINE assure que dans Rome le nombre était
infini pour leur magnificence si nous en croyons Arie (...?...)
nous pouvons dire qu'ils donnaient de la jalousie à des
provinces entières par leur grandeur. Ceux d'ANTONINS avait
1600 chambres, on en comptait jusqu'à 3200 dans ceux de DIOCLETIEN.
Les canaux qui portaient l'eau dans ses bains étaient d'argent
les murailles y étaient incrustées d'or de pierreries et tout
l'édifice y était soutenu par des colonnes d'une longueur
et grosseur prodigieuse faite de pierres fusilées c'est-à-dire
fondues. On ne les borna pas à ceux de Rome, on en fit bâtir
encore dans tout l'empire Romain. Narbonne en avait de très
beaux. ADRIEN les fit rebâtir à son passage pour l'Espagne
comme il parait par son inscription qui s'y lit à l'église
St Paul rapporté par Mr. CATEL et ANDOQUE de leurs histoires
du Languedoc. La forme de ses bains étaient ronde comme le
décrit VITRUVE et Mr. CHOUL et on y trouvait les appartements
suivants : le premier était le Pimale, la celle frigidaire,
la bastitaire, l'annéetuaire, lipocauste, la piscine chaude,
les restes (?)biades etc. lheosicamine et ses bains étaient
non pour la nécessité mais pour le délice et nous lisons dans
l'histoire Ecclésiastique que les chrétiens ayant reconnus
qu'ils y avaient de la sensualité dans le fréquent usage des
bains le défendirent et ne le permirent que pour le rétablissement
de la santé. St PASCIN Évêque de Barcelone exhortant des catéchumènes
qu'il devait bien tôt baptise leur inspira de ne plus fréquenter
les bains comme de dellises contraires à l'esprit du christianisme
si quis ad balineum vocat recusaré delicias. On reprochait
à l'évêque SINESTIUS de ce qu'il prenait les bains deux fois
le jour. Nous lisons dans la légende de St JACQUES qu'il ne
prenait jamais les bains et on rapporte CILLA pour faire voir
sa grande mortification. Ce n'est pas grand chose aujourd'hui
et c'était alors d'une grande austérité. Les Romains faisaient
cy grand cas des bains comme nous avons dit et faisant tant
de dépense pour en avoir ils en trouveront ici que la nature
leur avait préparés. Il y en a trois divers degrés de chaleur,
un qui est dans la maison qui est fort chaud, sa chaleur égale
presque celle des bains des Borbon Lancy le plus chaud peut
être du Royaume. On voit sortir de temps en temps de
ses eaux des bains du mercure. Le minérale qu'on en retire
est un sel alqualy qu'on peut appeler le véritable nitre
des anciens. On le connaît en ce qu'on voit qu'il fromante
et bouillante avec les acides qu'on y met comme l'esprit de
vitriol, du soufre et autres. Il y a un peu de bitume ce qu'on
connaît en ce que l'eau froide à de la peine à le fondre.
On ne peut pas bien déclare les minéraux qui prédominent n'étant
pas du métier de connaître et aucun médecin même ne s'est
admirer d'en vouloir faire exactement l'analyse. Ce qu'on
peut assurer s'est qu'ils produisent des effets merveilleux.
Ils sont admirables pour la douce de la tête, pour les flexions
de quelles espèces que se soit. Ils sont merveilleux pour
les douleurs cy tumeur est froide, ils sont bons pour les
paralysies, pour les debilités des nerfs, pour se précautionner
contre l'apoplexie et guérir de la faiblesse qu'elle laisse
ordinairement sur quelques parties du corps. Il faut prendre
ses bains plusieurs jours car prétendre de se mouiller trois
jours comme plusieurs font, si le mal est grand ou invétérer
on ne fait que mouvoir la tumeur sans la dissiper. Nous avons
vu plusieurs ne pouvoir venir qu'avec des brancards, les laisse
et s'en retourne à cheval. Je pourrais aléguer une infinité
d'exemples, j'en rapporterais seulement un : dans cette première
saison des bains de l'année 1709 que iay écrit ce mémoire
Monsieur le Curé de St Martin diocèse de Narbonne était paralytique,
d'un reste d'apoplexie ne pouvant se remuer, s'était mouiller,
marcha sans aide à une portée de mousquet de la maison des
bains. Il y a deux autres sources tiède : on appelle l'une
les bains de la Reine et l'autre les bains de Ladres. On en
boit et on s'y baigne en s'en venant. Elles sont bonnes pour
fortifier l'estomac contre les indigestions, nettoie les reins
et émoussent en purgeant la bille, ôtent les des intempéries
chaudes générales et particulières et rafraîchissent
merveilleusement tout le corps. Elles sont lentes, purgent
modérément par les digestions du bas ventre en quoi elles
sont plus à estimer que celles qui purgent excessivement tant
par ce que les fortes purgations dissipent les esprits et
affaiblissent extrêmement que parce que ce qu'il se fait avec
modération est plus assure et plus conforme à la nature qui
est modérée en toutes choses. Le long usage fait faire avec
assurance ce que les violentes évacuations fait faire avec
danger. Si elles sont bonnes pour boire elles sont merveilleuses
pour se baigner. Elles opèrent des effets admirables, nous
en avons vu qui surpassent l'imagination de corps qui faisaient
erreur tous couverts d'ulcères se nettoyer et de dessécher
entièrement. Il en tombait une croûte comme des écailles de
poisson. Le nom qu'on donne à cette fontaine choque à la vérité
mais il fait connaître ses opérations. Ses bains purifient
merveilleusement, le sang emporte les dertres, la gale même
et les ulcères invétérés. Cet eau sointuse qui semble de la
graisse ou de l'huile quand on s'y baigne. Elle a plus de
bictume que celle du bain de la maison. Elle sert non seulement
pour la santé mais encore pour le dellier étant ami de la
chair. On peut sans risque y rester tant qu'on veut. C'est
plein de bons effets qu'on connaît ses bonnes qualités et
par les restes des bâtiments qu'on voit que les Romains n'avaient
rien espargne pour rendre ce bain magnifique c'est aux bains
de Rennes qui sont presque de même que ceux de Ladres. Il
y a des marques de murailles d'une épaisseur extraordinaire
le long de la rivière, l'endroit où on se baignait était pavé
de grandes pierres et sur celles étaient enchâsse de petits
morceaux de marbre. La grosseur et longueur du petit doit
à la mosaïque. Le curé à de ce pave dans son cabinet en haut
vers la montagne. Il y a des marques de quantités de petites
chambres qui étaient apparemment les appartements que nous
avons dit se trouver aux anciens bains de Rome. On faisait
porter l'eau par tout les logements par des canaux de plomb
qu'on trouve. On y ramasse de temps en temps de grandes pierres
de marbre blanc et noir, quoique dans ce pays il n'y ait aucune
carrière de marbre ouverte. Le logement était couvert de briques
plate, épaisses de quatre doits qui avait au revers en haut
on y en a trouvé de petites rondes qui se partageait en quatre
parties égales. Il est à croire que c'était pour des parures.
J'y ai vu au fond où était le bâtiment le long de la rivière,
la terre tout à fait couverte de coquillages, d'huîtres et
quantité d'autres coquillages de mer. On en voit encore et
si on fouille un peu dans la terre on en trouverait beaucoup.
On coniécture que cela pouvait être pour des grottes, il est
assez particulier qu'on trouve à la campagne en travaillant
la terre une si grande quantité de médailles dispersées et
de divers caractères. Prétendre que quand on brûla ce village
comme il est paraît manifestement qu'il a été brûlé cette
monnaie était dans les maisons et qu'on les trouve présentement
dans les ruines. Cela ne peut pas être parce qu'on en trouvait
qu'aux endroits où il aurait eu des maisons et on en ramasse
en bien d'autres endroits. De vouloir qu'on ait caché ses
médailles on les trouverait toutes ramassées et on en trouve
ordinairement qu'une seule de s'imaginer que parce que c'était
la monnaie ordinaire de ce temps là on en perdait et qu'on
la trouve présentement il n'y a pas d'apparence parce qu'on
ne pouvait pas en perdre une si grande quantité de vouloir
dire que les Romains jetaient exprès les médailles à la postérité
il n'y a point de vraie samblance car il faut faire de différentes médailles
et de médaillons car on convient que les anciennes outre les
monnaies ordinaires avaient ce qu'on appelles des médaillons
que l'on frappait comme des monuments publics pour répandre
parmi le peuple dans les cérémonies des jeux ou des triomphes
ou pour donner aux ambassadeurs et aux Princes étrangers ses
pierres étaient nommées par les Romains MISSILIA et les italiens
les appellent aujourd'hui médaglions nom que nous avons emprunté.
Deux de cet espèce de médailles qu'il faut entendre ce que
SUÉTONE a dit de AUGUSTE que pendant les Saturnales il prenait
plaisir à faire des présents à ses favoris et à leur donner
entre autres choses Nominus omnes nostré etiam véteis regios
ucteris regios et pérégrinos l'on connaît les médaillons
par l'épaisseur, par l'étendue, le relief et par la grosseur
de la tête de sorte que si quelques unes de ses qualités y
manque ce ne sera qu'un médaille de grand bronze c'est-à-dire
du haut en pièce car devant le bas Empire dès que la médailles
a plus d'étendue ou plus de relief que le moién bronze d'ordinaire
on le fait passer pour médaillon. Il est vrai qu'on trouve
ici peu de médaillons mais on y trouve quantité de monnaies.
Pendant la République et dans le temps des Empereurs je crois
qu'il n'y a aucun endroit dans la province ni peut être encore
plus loin qu'on y trouve à proportion plus de médailles dispersées
qu'à ce méchant endroit. La raison est à ce que je pense
qu'on en a peu donné comme ce lieu étant assez fréquent tant
à cause des bains que de toutes sortes de mines qu'on y trouve
abondamment. Il y mourut assez du monde c'est ce qu'on coniécture
par un si grand nombre de morceaux d'urnes qu'on trouve non
seulement dans la valon mais encore dans les montagnes des
environs où c'était la coutume des Entiens de mettre une pièce
de monnaie dans la bouche ou parmi des cendres de leurs morts.
On appelait cette pièce NAULUM, c'est-à-dire le droit que
l'âme payer par le passage de la barque de Caron afin que
cet âme ait place dans l'autre monde et qu'elle ne restât
pas errante parmi les Lares... Ce qui est parmi nous une fable
était parmi eux téollogio. Il y a des auteurs qui prétendent
que cette monnaie n'était insin en enterrée avec les morts
que pour marquer le temps et le règne de l'Empereur soub,
ce quel on était décédé. Si quelqu'un avait de meilleures
raisons à donner il me ferait plaisir de m'en faire part.
Mémoire des médailles d'or, d'argent et de bronze qu'on a
pu trouver et déchiffrer au terroir du lieu des Bains de Montferrand
ou Rennes.
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Médailles d'or
Lucius plancus perféctus vrbis Cum vreo et exaltera parté
victoria alata cajus Dictator perpetuus.
Publius Clodius Marcy filius Cum septém planetis sole Radienté
ex Vna et ex altera parte Luna créscénte Clodiae familiare.
Ces deux médailles sont d'un or si pur que nos Louis d'or
confrontés semblent du laiton.
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Un autre de Godefroy de Bouillon Roy de Jérusalem avec un
St Jean et de l'autre côté une grande fleur de Lys.
Médailles d'argent
Raptus Sabinaé Cum capité Roma
Castor et pollux Equités Cum Lancéis capité galéaty supra
quos Emicat Stélla cum capité Roma
Une petite d'argent où il y a un éléphant et au fond César
au revers hache des victimes et autres instruments. Je crois
que c'est de la famille Julia qui est celle de Jules César
qui n'étant encore que particulier et n'osant faire graver
sa tête, se contenta de mettre d'un côté un éléphant avec
ce mot César. Équivoque pour marquer ou le nom de cet animal
en langue Punique ou li sien est sur le revers en qualité
d'augure et de pontife il fit graver les symboles de ses dignités
savoir le Simpule, le Goupillon, la hache, les victimes et
le Bonnet pontifical.
Victoria alata Cézaris Julij Instrumentis becuri élipéo te
tropheo.
Antonius triumvir Reipublicae Constituéndae cum navy préctoria
ét signis légionis
Cézar augustus divus pater patriae le revers est beau, je
n'ai pas su le déchiffrer.
Tiberius Caezar impostica pontifex maximus
Néro Jové cum custodé.
Imperator Véspazionnus consul octavo pallax hazia est troféo.
Imperator vespazianus cum pegaso paci augustae allatae cum
caducaeo et serpente tiberius claudis Germanicus augustus
imperator
Imperator julius augustus Equitax augustorum sinistra Libram
déxtéra cornée capitae
Impérator gordianus pius felix augustus Roma eternae Romae
insidéusibus armis dixtera hastam sinistra (Le reste du mémoire
est effacé).
Cajus Limius in triumpho vigurum medailhe consulaire
Altera consulraiy cum Equité
Plusieurs autres médailles des sarrasins sans figures ni lettres
mais seulement des caractères. Plusieurs médailles d'Espagne.
Médailles de Bronze
Cézar augustus pontifex maximus In medio sénatus consul marcus
salvius ortho triumvir auro argénto cereo flandé friundo
Divius augustus pater cum aquilla volante Globo insidénté
Impéraror Divy filius cum capitibus augusty t agripa coronaty
corona Rostrata cum crocodilo catena ligato ad palman coronna
et vexilla colomni
némausina
On en trouve quantité de cet espèce
une autre cum navi et corona
Cezar augutus Romae est augustus arcus triomphalis cum duobus
victorialis
Augustus pater patriaé éx atera parte templom providentiae
Cezar augustus Germanieus
Tiberius cum arcu triomphalis tiberius claudius Cézar augustus
Tribunitae in téstalis imperator cum pallade armata in altera
libertas
Cajus Cezar cum vosta
Claudius cum pallade
Néro cum victoria alata mondum sustentans
Domitianus augustus Cezar cum spé
Impérator Dioclésianus jovy conservatory dixtéra hastam sinistra
fulmen
Dioclésianus cum génio populy Romany est in maximinao
Comodus augustus cum palladeDénné antonius consécratio cambusto
et alia cum cornu copiae spoliis
Faustina augusta cum déo salutis sedensis dextera panteram
serpentem pasert ( il y en a trois)
Justina augusta julia antonia
Marcus agripa Lucii filius consul tertio cum coronna rostrata
cum néptuno cum tridénté et delphino et senato consulto.
Maximus cum génio Populi déxtera pantheram cum ara ignita
sinistra cornu copioae percussa Lugduny
Claudius maximus déléctus
Claudius cum pallade
Maximus cum jouvé victoré
Antonius Germanicus
Domitianus imperator fortunae augusty dextera guberna cum
sinistra cornu copiae
Gordianus pius
Commodus
Gratianus cum victoria captivum sustentatis
Imperator probus cum templo et figura
Talianus cum serva diannoae augustae titrius cum serva dianoae
augustoae
Toutes les médailles ci-dessus ont été trouvé dans la paroisse
des bains par les paysans en labourant la terre et il n'y
en a aucune de contrefaite. Les fourberies de paduan de parmezan
ni des cartons les trois fameux contrefaiseurs des médailles
antiques ne peuvent avoir lieu ici. |